L’UDB Yaouank appelle à participer à la marche des fiertés de Vannes ce samedi 9 juillet, 15h devant le Palais des arts.

Comme chaque année depuis 1970, la communauté LGBTQI+ se réunit pour commémorer les évènements de Stonewall survenus en 1969. Elle défend ainsi ses droits, dénonce les actes homophobes, transphobes ou tout autre acte de haine et rend hommage aux victimes de ces actes. Outre le caractère militant, c'est également un moment d'union collective et de partage où s'expriment librement les cultures LGBTQI+.

La marche des fiertés, c'est la fierté d'être qui on est, de le défendre et de le vivre. Et ce n'est pas seulement un rassemblement LGBTQI+, c'est également un moment où les personnes LGBTQI+friendly apportent leur soutien.
Aujourd'hui encore, les personnes ne rentrant pas dans les cases de l'hétéronormativité sont victimes de violences et discriminations systémiques.
Le chemin est encore long pour que les institutions reconnaissent les minorités sexuelles et de genre et acceptent l’être humain dans toute sa diversité. Rien n’est encore acquis comme nous le voyons avec les pressions réactionnaires qui mettent déjà en danger les droits des femmes (avec par exemple le recul sur l’IVG aux États-Unis) et des personnes trans (ségrégation notamment dans le sport), sans parler des personnes non-binaires qui sont complètement ignorées par les institutions.
Cette édition des Fiertés est axée sur la santé sexuelle. Et force est de constater que cette dernière problématique a été fortement éludée ces derniéres années comme avec l’invisibilisation (de plus en plus réelle) de la lutte contre le VIH ou de campagnes sur le port du préservatif. Les travailleurs et travailleuses du sexe sont en première ligne sur ces problématiques, en particulier car leurs droits sont niés en raison de l'illégalité de leur travail. Ces travailleuses et travailleurs vivent dans une insécurité (physique, financière, juridique, sanitaire…) constante et ce n'est pas en la niant qu'on la réduira. Ainsi, bien que la loi sur ce sujet ait évolué, bon nombre de travailleuses et travailleurs du sexe sont en situation de précarité. Et cela touche également la communauté LGBTQI+. Particulièrement les femmes trans. Les exilé·es LGBTQI+ aussi sont très touché·es.

Dans une perspective autonomiste, nous soutenons l'autodétermination de ces travailleurs et travailleuses afin qu'iels puissent enfin vivre convenablement de leur travail.
En outre, l'homophobie sévit encore, même en Bretagne. Le 27 mai dernier, des habitantes et habitants de Ploemeur ont découvert avec horreur des tags homophobes sur un passage piéton aux couleurs du drapeau LGBTQI+. Quelques jours auparavant, la Maison des Jeunes de la ville avait inauguré ce passage piéton, montrant l'esprit d'ouverture de la jeunesse. Mais cette ouverture ne fait malheureusement pas consensus, en témoigne cette terrible dégradation.
Un acte qui peut paraître anecdotique mais qui est malheureusement le reflet d'une homophobie bien réelle.
Cette attaque directe envers la communauté LGBTQI+ n'est pas acceptable dans notre société.
L'identité de genre, les orientations sexuelles et romantiques entrent dans la lutte autonomiste d'émancipation sociale où chacun doit pouvoir vivre sans être sous la tutelle d'un état trop souvent conservateur.

La jeunesse n'accepte plus l'hétéronormativité et lutte désormais pour une société plus ouverte et respectueuse de la diversité. L'oppression des minorités doit cesser et cela passe par la mobilisation.

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